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Atelier d'écriture de la Seconde 6 du Lycée Gustave Eiffel (Gagny)
Atelier d'écriture de la Seconde 6 du Lycée Gustave Eiffel (Gagny)
Atelier d'écriture de la Seconde 6 du Lycée Gustave Eiffel (Gagny)
2 février 2010

Texte d'Antoine

Revanche Rougeâtre

J'ouvris les yeux et je vis cette arme qui donnait l'impression de flotter dans les airs. Alors que je fixais l'arme, une sorte de silhouette apparut et je l'entendis presser la détente. Ce grand bruit sourd me rappela ces derniers jours...

Sept jours auparavant, j'entrais dans ce qui allait être plus tard mon tombeau, ce manoir était juché en haut d'une falaise abrupte. L'agent immobilier m'avait révélé que ce manoir avait été le décor d'un massacre pendant la seconde guerre mondiale mais rien ne me choqua car un si grand manoir a si petit prix, cela laissait rêveur. Dès qu'il me donna les clés, je sentis une présence malsaine, traduite par une odeur de sang séché mais je pensais qu'avec le temps cela allait partir. Quatre jours passèrent et rien d'anormal était arrivé, je me baladais dans la ville toute proche, j'allais à la plage, je vivais comme un roi. Alors que je fouillais mes cartons pour installer le reste des meubles emballés, je vis une porte condamnée. Je tentais en vain de l'ouvrir quand j'eus cette idée d'enfoncer la porte.  Elle donnait sur un escalier plus bas et dans le noir. Quand je trouvai la lumière, deux cercueils apparurent devant moi. Je les ouvris: alors que dans l'un un corps décomposé habillé de haillons de soldat baignait dans un liquide rougeâtre, l'autre était rempli d'armes de guerre anciennes mais en état de marche avec un flot de balles dont le calibre m'était inconnu. Tout ceci m'effraya, je fuis cet antre du mal qui me faisait vomir. Le soir venu, j'étais exténué par la découverte de l'après-midi et j'allai me coucher sereinement.

Je rêvais que j'étais un soldat de l'armée rouge, dans ce manoir, j'étais comme sourd je n'entendais que le bruit des armes qui tiraient sur des innocents. Quand j'arrivai au bout du couloir, j'entrai dans une salle d'interrogatoire ou se trouvait une famille composée d'un couple et de deux enfants, l'homme était enchainé et le reste de la famille au fond de la pièce comme si je les effrayais. Soudain je sortis un pistolet et je me mis à viser l'un des enfants, l'homme me supplia, mais je tirai sur les deux enfants et j'abattis sa femme. Voyant la rage dans ses yeux, je me mis à lui tirer dans les deux jambes et dans les bras, je le vis souffrir et je l'abattis de sang froid.

Je me réveillai en sueur et entendit un bruit sourd dans le salon. Arrivé dans le salon, rien. Alors que je partais me recoucher, le bruit sourd recommença au fond du couloir. Je poussai la porte et allumai la lumière, soudain la porte se ferma violemment et une arme était pointée sur moi. Je me sentais faible et désorienté quand une voix semblant venir du plus profond de la terre me dit «  A charge de revanche , général ».

Le bruit sourd de l'arme était le dernier son de ma vie et je pouvais dire adieu à tout ceux que j'aimais. Adieu ...

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