Texte de Yohan
Le Tatouage de la Mort
Un homme de soixante cinq ans qui se nommait Michel, habitait depuis vingt
ans à coté d’un phare sur la côte de la Manche. Sa vie, très ennuyeuse, se
résumait à une chose : s’occuper du phare. Il avait décidé de s’isoler du
monde à la mort de sa femme. Chaque matin, il se levait à 8 heures, montait les
413 marches du phare et allait vérifier s’il n’y avait pas de problème. Puis il
redescendait et fumait une des 10 a 15 pipes qu’il fumait par jour et allait faire
une ronde autour du phare. Quand il revenait, il allait se préparer un repas
fait souvent de haricots et de poisson fris. Et la routine de la matinée
recommençait l’après-midi.
Un jour de mai, un couple
avec un enfant décida de visiter le phare. C’était la première fois depuis au moins 10 ans que le vieux
recevait des gens. Le couple
demanda à Michel de garder leur fils de 8 ans pendant qu’ils montaient en haut
du phare. Lorsque ses parents partirent, le fils courut un peu partout et
épuisa le vieux. Le couple revint une heure plus tard.
Lorsqu’ils partirent, le
vieux remonta en haut du phare, mais quand il fut dans les escaliers le couple
en profita pour lui voler les clés. Deux homme approchèrent de la voiture du
couple et leur demandèrent les clés.
Le lendemain, les deux
hommes de la veille revinrent mais cette fois-ci le vieux les vit et les observa depuis la fenêtre de sa maison.
Ils étaient bien habillés, ils portaient un costume noir et de petites lunettes
noires. Ils sortaient d’une belle voiture
noire métallisée. Ils se dirigèrent vers le coffre et prirent un genre de
cercueil en bois qu’ils montèrent en haut du phare. Quand ils furent là haut ils balancèrent
quelque chose dans l’eau qui fit un grand bruit. Pendant une semaine Michel se
posa des tas de questions comme : Qui étaient ces hommes ? Qu’avaient
il fait en haut du phare ? Et qu’avaient
ils jeté ?
Cela faisait une semaine
que les hommes étaient venus et ils revinrent. Ils refirent la même chose que le samedi précédent sauf que cette
fois-ci Michel vit ce qu’ils balançaient : un cadavre. Pendant des semaines,
des mois, des années ils vinrent puis au bout de 99 semaines ils ne vinrent
plus. Il savait que sa faisait
99 semaines car chaque semaine il mettait un bâton sur le mur de sa chambre et
il se retrouva avec 99 bâtons. Pendant ces 99
semaines il ne fit rien le samedi. Le samedi sa routine n’existait plus. Jamais
le samedi il n’était monté en haut du phare. La 100ème semaine le vieux, qui était devenu
paranoïaque, pensa que les hommes venaient toujours mais ils ne venaient plus. Au
bout de trois mois ils revinrent vraiment mais cette fois-ci chaque jour. Le
vieux en devenait complètement fou, comme si leur intention était celle-ci. Ils restaient au phare pendant trois heures environ. Michel se mit à penser qu’ils revenaient la
nuit aussi. La nuit comme le jour il se mit à
monter la garde. Il pensait que
s’il allait en parler ils allaient le prendre pour un fou vu qu’il vivait seul
depuis 22 ans. Puis il en eut assez et décida d’aller en parler. Il se rendit au poste de police du coin et quand on entendit sa
déposition on le prit pour un fou. Ils lui dirent qu’ils feraient ce qui fallait mais ils mentaient, ils ne
firent rien. Et les hommes continuaient de
venir.
Michel allait vers ses
soixante dix-ans ans et les deux hommes en noir ne venaient plus. Il était
tranquille et sa vieille routine reprenait peu à peu. Il remontait peu a peu
les marches du phare, il devenait de moins en moins craintif comme il était
avant, sa vie reprenait peu à peu son cour. Il arrivait enfin à aller jusqu’en
haut du phare. Un jour il se souvint des deux hommes
et de ce qu’ils balançaient par-dessus le phare, ce souvenir n’était pas net et
ils pensaient même avoir rêvé cela. Pour en être sur il décida de faire ce qu’il n’avait jamais fait jusque là :
regarder par-dessus le muret d’où les cadavres avais été balancés. Il se pencha
par-dessus et sentit une présence derrière lui, il se retourna et vit les deux hommes
en noir, ils le poussèrent, il tomba dans la fosse et se retrouva au milieu de
cadavres. Chaque cadavre portait un numéro, 1, 543, 234, 884… Ils étaient
tatoué à leur poignet, il regarda son poignet et vit un nombre : 1313. On était
vendredi 13 décembre et il avait eu 71 ans ce jour-là, il succomba juste après.